Santiago
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27.11.11

Estudiar para luchar, luchar para ser libres

Un blog sur le Chili en 2011 ne serait pas un blog sur le Chili en 2011 s'ìl ne parlait pas de LA EDUCACIÓN.

Alors vous êtes en France, aux Etats-Unis ou que sais-je...Quoiqu'il en soit, vous ne savez sûrement pas grand chose sur ce qu'il se passe ici.

Dans les faits, prenons l'exemple de mon université, la Universidad de Santiago de Chile ou USACH

1) Petit problème mathématique :


- Si un élève en Ecole de journalisme doit payer chaque mois 375 euros (soit 250 000 pesos)

- Et que le SMIC chilien est de 260 euros (soit 182 000 pesos)

- Alors...je vous laisse conclure.

En 2 mots, ce que demandent par conséquent les étudiants c'est : UNA EDUCACIÓN GRATIS Y DE CALIDAD. Ce qui est plus ou moins le cas pour tous les pays d'Amérique Latine, le Chili faisant l'exception.

Alors concrétement, faire la révolution au Chili c'est :
-> aller aux manifs.

MAIS QUE FAIT-ON DANS LES MANIFS ?

Dans les manifs :
- on chante entre autres "y va a caeeeer, y va a caeeer, la educación de Pinochet"  ou alors le classique "Chi Chi Chi, Le Le Le, Viva Chile" (qu'on peut aussi chanter : aux matchs de foot ou à tout rassemblement qui implique que des chiliens se retrouvent.)
- on danse sur des rythmes de tambour (type Batucada)
- on se déguise en carabineros ou en quoi que ce soit d'autre qui fasse PEUR et on fait des sketchs dans la rue.
- on achète du citron au cas où il y aurait des gaz lacrymos et on agite des drapeaux.


-> aller aux assemblées pour discuter de la facon dont on pourrait changer le système.
- C'est ce qu'ont fait des milliers d'étudiants pendant 6 mois

-> aller à des conférences, des discussions avec des professeurs.


-> Faire la révolution, au final, c'est avant tout ne pas rester chez soi.



Ma fac, la USACH a été bloquée par les étudiants il y a environ 1 mois.
Chaises, drapeaux, la "toma" représente tout un symbole.


Quand j'ai discuté avec certains élèves qui ont participé à cet événement, ils m'ont dit que dans les faits, bloquer l'université ne sert pas à grand chose concrètement mais que le symbole permet de faire pression sur les autorités locales (de l'université) et de montrer que quelque chose se passe.


DANS LES FAITS : aujourd'hui les étudiants sont à nouveau en cours et ont la permission de faire grève les jours de mobilisation. Je suis donc moi aussi en cours avec tout le monde.

Chaque semaine comprend un jour de manif - le plus souvent le jeudi - et l'affluence est toujours au rendez-vous.
La dernière était le 24 Novembre pour une manifestation généralisée à l'Amérique Latine. 12 mille participants à Santiago.

A suivre...
(A suivre aussi, vidéo des manifs)